Rouen, duc de Bercy

Carl Mallette a été le héros de la rencontre en inscrivant un triplé en plus du tir au but victorieux. (JM Thuillier - Paris-normandie.fr)

Carl Mallette a été le héros de la rencontre en inscrivant un triplé en plus du tir au but victorieux. (JM Thuillier - Paris-normandie.fr)

Rouen est parvenu à vaincre le signe indien. Dimanche 30 janvier, les Dragons, ayant déjà échoué deux fois en finale à Bercy aux tirs au but (2008, 2010), ont triomphé d’Angers au terme de la séance fatidique (4-4, 1-0 tab) pour s’adjuger la quatrième Coupe de France de leur histoire. Dans ce remake de la dernière finale de Ligue Magnus, les champions de France en titre ont pu se reposer sur les épaules de leur leader Carl Mallette, tout simplement héroïque.


Carl Mallette, ce héros

« C’était une excellente finale, qui se termine aux tirs au but donc intéressante pour le public. Nous étions nerveux mais on apprécie. Je suis vraiment soulagé que la Coupe revienne à Rouen ! » A l’issue de la partie, Carl Mallette pouvait avoir le sourire. Il faut dire que le centre canadien venait de redoubler d’efforts en se muant en principal artisan du succès normand. Après l’ouverture du score précoce de Julien Desrosiers (1-0, 02′56), le joueur drafté par les Trashers d’Atlanta en 2000 entamait son show. A la réception d’une passe millimétrée de son compère Desrosiers au second poteau, il commençait par corser l’addition, toujours en début de partie (2-0, 03′55).

Durant le deuxième tiers, après la réduction de l’écart par Marc Bélanger (2-1, 21′59), Carl Mallette appuyait sur l’accélérateur et effaçait Peter Aubry pour marquer dans le but vide (3-1, 27′26). Dans la foulée, le Québécois déviait un tir puissant de Julien Desrosiers pour s’offrir un triplé de prestige et donner un avantage que l’on pensait à ce moment décisif pour sa formation (4-1, 32′48).

Ne pas vendre la peau du Duc…

C’était pourtant mal connaître le courage et l’abnégation des Angevins, qui avaient déjà poussé leurs adversaires du soir au cinquième match de la finale du championnat lors du précédent exercice. Si Tomas Baluch reconnaissait volontiers que l’ « aspect émotionnel » avait été « mal géré » en début de partie, entraînant des « pénalités ayant coûté très cher », les Ducs, au pied du mur, jetaient leurs dernières forces dans la bataille au cours du troisième tiers. Et opéraient un retournement de situation totalement spectaculaire.

En effet, Jonathan Bellemare (4-2, 41′07), Eric Fortier (4-3, 45′24) et Tomas Baluch (4-4, 55′23) prenaient tout à tour Fabrice Lhenry à défaut et faisaient basculer les 13 364 spectateurs du POPB (affluence record) dans une douce folie. Une prolongation suffocante de dix minutes se révélait insuffisante à désigner un vainqueur et il fallait dès lors recourir à la loterie des tirs au but. Déjà défaits à deux reprises dans cet exercice, les Rouennais voyaient le spectre d’une nouvelle défaite affleurer au-dessus de leur tête. C’était sans compter sur l’inévitable Carl Mallette, MVP de la rencontre, qui était le seul joueur à trouver la faille parmi les six tireurs et envoyait ainsi sa formation au septième ciel.

Au terme d’une rencontre enlevée et pleine de suspense, les Dragons pouvaient laisser exploser leur joie en soulevant la quatrième Coupe de France de leur histoire. Les Angevins, déjà tout près de faire chuter l’ogre normand en finale de Ligue Magnus l’an passé, échouaient une nouvelle fois d’un rien. Ces deux places fortes du hockey hexagonal ont en tout cas écrit une nouvelle jolie page de leur rivalité naissante. Dont on attend le prochain épisode avec une impatience non dissimulée…

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