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Keith-Seabrook, une paire qui déménage

Le baromètre est au beau fixe du côté de la « Windy City ». Au quart d’une saison qui compte 82 matches, Chicago occupe la deuxième place de la conférence Ouest avec 34 points (juste derrière les Sharks de San José, 36 points, mais trois parties jouées de plus), et sont sur une série de huit victoires consécutives. Classés parmi les outsiders en début d’exercice, les Blachawks endossent aujourd’hui le costume d’un favori en puissance. Les clés de ce succès ? Au-delà des performances de ses étoiles offensives Patrick Kane, Jonathan Toews et Patrick Sharp, les excellents résultats de l’équipe reposent en grande partie sur une défense de fer. Eléments d’explication.

Quelques chiffres

L’excellence de la défensive des Blackhawks se traduit dans un premier temps de manière statistique. Chicago est la formation qui encaisse le moins de but en moyenne par match (2,13), et qui octroie le moins d’occasions à ses adversaires, avec  23,8 tirs alloués par rencontre, soit près de trois unités de moins que les Los Angeles Kings, deuxième dans cette catégorie (26,3). En ce qui concerne le secteur de l’infériorité numérique, les Hawks trustent là aussi le haut de l’affiche, avec un taux de réussite de 86,7% dans cet exercice. Mieux, les coéquipiers de Cristobal Huet ne se contentent pas de contenir leurs adversaires dans cette situation : en désavantage sur la glace, ils ont déjà inscrit cinq buts, soit le meilleur total de la Ligue. Toute l’équipe fait enfin preuve de discipline, essentielle à ce niveau, avec seulement 11,8 minutes de pénalités concédées par rencontre (7è de la NHL).

Les hommes clés

Entre les poteaux, le français Cristobal Huet, après un début de saison délicat, a retrouvé ses sensations (12 victoires, 90,9% d’arrêts), et regagné sa place de titulaire. Sa relève est assurée par l’excellent débutant finlandais Antti Niemi (4 victoires, 92,1% d’arrêts).
Trois duos complémentaires composent l’escouade défensive de Chicago. Le premier d’entre eux, composé de Duncan Keith et de Brent Seabrook, est ce qui ce fait de mieux outre-Atlantique. Ils sont efficacement secondés par les paires Brian Cambell-Cam Barker, et Niklas Hjalmarsson-Brent Sopel. Ces six joueurs forment une brigade arrière homogène et solide, capable d’annihiler les assauts adverses; ils sont bien aidés dans leur tâche par des attaquants faisant preuve de pugnacité dans le repli défensif, comme Kris Versteeg, Patrick Kane ou John Madden, ancien récipiendaire du trophée Selke (récompense attribuée au meilleur attaquant défensif de la saison) en 2001.
Cette troupe de choc est également incisive lorsqu’il s’agit de porter le danger vers l’avant, ainsi que le note l’entraîneur des Hawks, Joel Quenneville : « Notre défense est une grande part de notre attaque. Ces gars peuvent porter le palet, créer du jeu et prendre de bons tirs, et ils sont influents. » Cet impact se perçoit dans les statistiques de l’équipe : Keith (21 points), Campbell (14 points), Seabrook (12 points) et Barker (12 points) figurent parmi les dix meilleurs pointeurs de la franchise, et les ratios plus-minus de Seabrook (+13), Keith (+12), Hjalmarsson (+7) et Campbell (+7), font état de leur influx grandissant au sein leur formation.

Avec cette arrière-garde étincelante, les Chicago Blackhawks peuvent envisager une saison sereine, et seront certainement à surveiller de très près lors des play-offs qui commenceront en avril.