Réunis pour l’éternité

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Je vous parle d’un temps, que les moins de vingt ans… Un âge béni où les raquettes de la NBA étaient alors dominées par des mastodontes, des géants aux bras longilignes, à la détente prodigieuse, aux gestes gracieux qui dénotaient avec leur apparence de colosses. L’ère des héritiers de Bill Russell, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, qui, avant eux, avaient imposé leur règne sur les parquets outre-Atlantique. Du milieu des années 80 à la fin de la décennie 90, une génération exceptionnelle de pivots voyait le jour et allait nous offrir, en marge des exploits de Bird, Magic et Jordan, des confrontations titanesques sous les panneaux. Ils s’appelaient Patrick Ewing, David Robinson, Hakeem Olajuwon, bientôt suivis par la jeune garde emmenée par Alonzo Mourning ou Shaquille O’Neal. Deux d’entre eux, Ewing et Olajuwon, viennent d’être intégrés le 4 septembre dernier au prestigieux Naismith Hall of Fame, couronnement de carrières exceptionnelles, où leurs chemins se sont souvent rencontrés. Destins croisés.

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Premiers pas dans la vie

L’histoire de nos deux géants débute à des milliers de kilomètres d’écart, au début des années 1960. Akeem Abdul Olajuwon (il rajoutera un « H » à son prénom en 1991) grandit dans sa ville natale, à Lagos, au Nigeria. Troisième d’une fratrie de six enfants, sa famille fait partie de la classe moyenne du pays, son père gérant une entreprise de maçonnerie. Très tôt, ses prédispositions naturelles l’orientent vers le monde du sport. Il est d’abord gardien de but d’une équipe de football, avant de s’épanouir dans le handball. Repéré à quinze ans lors d’un forum national où se mêlent différentes disciplines, il effectue un essai au sein d’une formation de basketball : le déclic se produit, sa carrière se passera désormais sur le parquet. Après deux petites années d’apprentissage, il fait le grand saut, en rejoignant les Etats-Unis et l’Université des Cougars de Houston.

Patrick Aloysius Ewing voit le jour en 1962 à Kingston, en Jamaïque. Il y passe son enfance, avant de suivre ses parents, qui émigrent vers les Etats-Unis, alors qu’il est âgé de onze ans. Il découvre le basket à l’école de Cambridge, Massachussetts, où ses qualités interpellent Mike Jarvis. Il le prend alors sous son aile, et souhaite modeler sa petite perle à l’image de son idole, le mythique Bill Russell. Il enseigne à Patrick les rudiments du jeu, insistant notamment sur les aspects défensifs, qu’il considère comme fondamentaux. Ewing assimile bien les préceptes de son mentor, et remporte avec les « Rindge and Latin », deux championnats d’Etat. Il rejoint ensuite l’Université de Georgetown, du coach John Thompson, un autre admirateur de Bill Russell, ayant été lui-même son backup durant deux saisons. S’ouvre ainsi pour les Hoyas une nouvelle ère de succès.

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Les années universitaires

001296651Les chemins de nos deux joueurs se croisent pour la première fois un soir d’été 1983 à Phoenix, au cours d’une campagne ambulante contre la drogue organisée par la NCAA. Ils sont alors logés dans le même hôtel, et Ewing est interpellé par la musique émanant de la chambre adjacente. Les sonorités reggaes de Peter Tosh emplissant l’air ambiant lui rappellent son enfance sous le soleil de Kingston, et il décide d’aller frapper à la porte voisine. Se présente devant lui un certain Akeem Olajuwon, pivot également et senior à l’Université de Houston. Ils discutent de musique, de l’Afrique, de leurs origines respectives, de tout sauf de basket, bercés par les rythmes venus de Jamaïque. Ils n’en ont pas encore conscience, mais cette rencontre atypique inaugure ainsi une rivalité de vingt ans, qui va se cristalliser au travers de deux destinées étrangement parallèles…

Leurs carrières universitaires respectives seront toutes deux couronnées de succès. A partir de 1982, les Cougars de Houston sèment la terreur sur les parquets NCAA. Cette équipe, affublée du surnom de « Phi Slamma Jamma » (en référence à son jeu alerte et tout en spectacle dans le plus pur style playground, et qui reste encore aujourd’hui une des plus belles pages du sport universitaire américain), est emmenée par Olajuwon, Clyde Drexler et Michael Young (qui fera par la suite les beaux jours de Limoges). Ils atteignent les demi-finales en 1982, battus par l’armada des North Carolina Tar Heels, dont font partie James Worthy, Sam Perkins et un certain Michael Jordan. En finale, ces derniers viennent à bout des Hoyas de… Patrick Ewing, qui participe lui aussi à son premier Final Four, au terme d’un combat acharné. L’année suivante, la bande à Olajuwon rallie une nouvelle fois le dernier carré, mais échoue à quelques encablures du Graal, défaits de deux petits points en finale par North Carolina State. 1984 marque le premier véritable duel entre les deux Big Men de la NCAA. Houston et Georgetown se retrouvent en lutte pour le titre suprême, et c’est la bande à Ewing qui prend le dessus, remportant la rencontre sur le score de 84-75. Quelques jours après cette défaite, Olajuwon annonce son désir de rejoindre la NBA, bien qu’il lui reste la possibilité d’évoluer encore une année en université. Ewing continue lui son apprentissage, et réalise une dernière saison flamboyante, en atteignant pour la troisième fois la finale nationale (Georgetown est vaincu à la surprise générale par Villanova 64-62); il est élu meilleur joueur de l’année, et glane lors des Jeux olympiques de Los Angeles, la médaille d’or avec la sélection américaine. Véritable phénomène, l’arrivée en NBA de celui que l’on surnomme le « Hoya Destroya » suscite un engouement indescriptible.

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En route vers les sommets et la NBA

001308788Akeem se présente à la Draft 1984 (sans aucune doute une des plus denses de l’histoire), avec l’espoir d’être choisi par les Rockets de Houston, qui sortent d’une saison catastrophique. Ils héritent du premier choix, et jettent leur dévolu sur Olajuwon, bien que Michael Jordan soit aussi sur les rangs. Sa première saison dans la ligue est synonyme de renouveau pour la franchise texane. Il forme avec Ralph Sampson (premier choix de la draft précédente) un duo d’intérieurs redouté (ils sont appelés les « twin towers » ), en affichant des statistiques déjà très prometteuses : 20,6 points, 11,9 rebonds et 2,68 blocks par match. Les Rockets se qualifient pour les play-offs, et Akeem est élu deuxième à l’élection du rookie de l’année, derrière l’inévitable Jordan. Patrick Ewing débarque sur les parquets de la ligue la saison suivante. Sans surprise, il est sélectionné en première position par les New York Knicks, et il ne déçoit pas : malgré une blessure qui le prive du tiers de la saison, il marque 20 points et prend 9 rebonds en moyenne, et est le premier joueur de la franchise de Big Apple a décroché le titre de rookie de l’année depuis le légendaire Willis Reed, en 1964.

Durant leurs premières années, leur jeu et leurs statistiques s’étoffent graduellement, et ils donnent un nouveau souffle à leurs franchises respectives, qui sont désormais considérées comme de sérieux prétendants dans la lutte pour le titre. Cependant, nous sommes à l’époque où les Boston Celtics à l’Est, et les Los Angeles Lakers à l’Ouest, brillent de mille feux, se partageant tous les championnats entre 1984 et 1988. En 1986 pourtant, les Rockets frôlent l’exploit : après être venus à bout des Lakers en finale de conférence, avec un Olajuwon en pleine réussite (lors des trois dernières rencontres, il inscrit 40, 35 et 30 points), ils affrontent les Celtics en finale. Malheureusement, ils ne peuvent rien contre l’impressionnante franchise du Massachussetts, qui enlève la série sans frémir 4-2, emmenée par un Larry Bird au sommet de son art. A partir de 1987, Sampson enchaîne les blessures, et est transféré la saison suivante à Golden State. Olajuwon prend alors ses responsabilités, et affole les compteurs. Il apparaît dans la All-NBA First Team de 1987 à 1989, dans le premier cinq défensif en 1987, 1988 et 1990, et est titulaire dans le cinq all-star de l’Ouest durant quatre années d’affilée. En 1989, il réalise un quadruple-double face aux Milwaukee Bucks, en ajoutant à ses 18 points et 16 rebonds, 11 blocks et 10 passes. Pourtant, malgré un Olajuwon dominateur, les Rockets enchaînent les contre-performances, ne parvenant pas à remporter la moindre série en playoffs entre 1988 et 1992… En 1993, Hakeem semble enfin arrivé à maturité : il vient, après de longues négociations, de prolonger son bail au Texas, et enchaîne sur une saison stratosphérique (26,1 points, 13 rebonds, 4,2 blocks), terminant à la deuxième place au classement du MVP derrière Charles Barkley. C’est à cette époque qu’il développe et étoffe son jeu; il devient inarrêtable en attaque, et devient « Hakeem The Dream », dont le « Dream Shake » est désormais une arme redoutée de tous. Cependant, les Rockets tombent en demi-finale de conférence face aux Seattle Supersonics, au terme l’un combat dantesque en sept matchs, battus 103-100 lors de l’ultime rencontre en double prolongations, malgré les 49 points, 25 rebonds et 7 blocks d‘Hakeem.

Du côté de New York, les saisons se suivent et se ressemblent. Ils ont trouvé en Ewing un véritable Franchise player, mais les bons résultats se font attendre. L’arrivée de Rick Pitino à la barre du navire lors de la saison 1987-88 change quelque peu la donne, et les Knicks retrouvent enfin les playoffs, battus au premier tour par Boston. L’année suivante, ils atteignent les demi-finales de conférence, mais sont éliminés en six matchs par les Bulls de Michael Jordan, et inaugurent une bien mauvaise habitude : ils seront en effet sortis cinq fois par Chicago, dont trois fois consécutivement entre 1991 et 1993… En 1989-90, Ewing réalise sa saison la plus accomplie statistiquement parlant : avec 28,6 points par match à 55,1% de réussite, 10,9 rebonds et 3,99 blocks, il est élu dans la prestigieuse All-NBA First Team. Au premier tour des séries, les Knicks réalisent un improbable come-back face aux Celtics, en se qualifiant après avoir concédé les deux premières manches, Ewing scorant 44 points dans le match 4, puis 31 dans la rencontre décisive. New York échoue au tour suivant, défaits par les futurs champions, les Bad Boys de Detroit.

En 1992, Ewing remporte sa deuxième médaille d’or olympique, avec la mythique Dream Team. Olajuwon ne fait pas partie du voyage à Barcelone, en raison du fait qu’il est encore de nationalité nigériane à cette époque (il est naturalisé américain en 1993). Il connaîtra lui aussi la gloire olympique, en se parant du plus beau métal lors des Jeux d’Atlanta, en 1996.

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Les années glorieuses

p1_dreamA l’aube de la saison 1994, l’annonce du départ en retraite de Michael Jordan réveille l’appétit des seconds couteaux. Les Lakers et les Celtics sont en pleine reconstruction, l’âge doré des Pistons a pris fin, et les Bulls sans leur superstar ne font plus peur à personne. A l’Ouest, les Rockets survolent la saison régulière avec 58 victoires. Ils se débarrassent successivement en playoffs de Portland, Phoenix (sans doute la formation la plus dangereuse, qu’ils écartent en sept matchs après avoir été menés 0-2), puis des Utah Jazz en finale de conférence. Sur la côte Est, les Knicks du coach Pat Riley, réputés pour leur intransigeance en défense, remportent 57 succès au cours de la saison régulière. Durant les séries, ils viennent à bout de leurs voisins du New Jersey au premier tour, avant de battre les Bulls en sept matchs, puis les Pacers, de nouveau en sept manches, Ewing étant l’auteur d’une prestation tonitruante lors de l’affrontement décisif (24 points et 22 rebonds), au cours duquel il inscrit le panier victorieux. Dix ans après leur confrontation en finale de la NCAA, nos deux compères se retrouvent face à face pour se disputer la seule ligne qui compte réellement dans une carrière de joueur professionnel : la bague de champion NBA. Un choc de titans s’apprête à tenir en haleine le microcosme du basket…

Les deux hommes sont alors au sommet de leur art. Olajuwon vient d’être élu MVP de la saison régulière et meilleur défenseur, affichant des lignes statistiques faramineuses : 27,3 points à 52,8%, 11,9 rebonds et 3,7 blocks par match. Ewing de son côté a tourné à 24,5 points par match, 11 rebonds et 2,7 blocks. Le duel entre les deux franchises est intense et âpre. Durant la série, aucune des équipes ne franchira la barre symbolique des cent points… A l’issue des cinq premières rencontres, les Knicks mènent 3-2, avant de se déplacer à deux reprises chez les Rockets. Lors du match 6, New York semble avoir la situation en main, mais voit son avance fondre peu à peu. Les Rockets reprennent un avantage de deux points à quelques secondes du buzzer. Possession Knicks, balle à John Starks, qui dégaine à trois points… mais est bloqué par Olajuwon ! Victoire 86-84 des Rockets, qui concluent la série devant leur public lors de la dernière rencontre, succès en partie facilité par la faillite de Starks aux tirs (2 sur 18 dont un terrible 0 sur 11 à trois points). Hakeem tient sa revanche : il s’adjuge ainsi son premier titre en dominant Ewing durant cette série (29,1 points, 9,1 rebonds, 3,86 blocks pour Olajuwon contre 18,9 points à moins de 40% pour Ewing), et obtient le titre de MVP des Finales, point d’orgue d’une saison en tout point fastueuse.

Patrick Ewing vient de laisser passer sa chance. Les années suivantes seront marqués par les affrontements à couteaux tirés entre les Knicks et leurs meilleurs ennemis du Heat de Miami, et de nouvelles éliminations en playoffs face aux Bulls et aux Pacers. Lors de l’ébouriffant exercice 1996 qui voit Chicago établir un record de 72 victoires, les Knicks parviennent à battre les futurs champions à deux reprises durant la saison, emmenés par un Ewing éblouissant. Pourtant, et malgré un effectif de qualité bientôt renforcé par les arrivées conjuguées de Larry Johnson et Latrell Sprewell, ils restent toujours placés, jamais gagnants. Malgré une nouvelle finale en 1999 (perdue 1-4 face aux San Antonio Spurs), qu’il suit du banc suite à une blessure au tendon d’Achille contractée en finale de conférence, il ne réalisera jamais son rêve de devenir champion NBA…

Olajuwon lui, tout auréolé de sa première bague, remet le couvert dès l’année suivante. Après un début de saison poussif, les Rockets réussissent le trade de l’année, en faisant venir le grand ami d’Hakeem, un autre joueur d’exception, Clyde « The Glide » Drexler. Durant les playoffs, Olajuwon affiche des statistiques incroyables (33 points à 53,1%, 10,3 rebonds, 4,5 passes et 2,81 blocks), prend le meilleur sur le MVP David Robinson en finale de conférence (en particulier lors d‘un match 6 phénoménal au cours duquel il inscrit 41 points auxquels il ajoute 16 rebonds et 3 blocks), avant de sweeper la jeune garde d’Orlando emmenée par Shaquille O’Neal et Anfernee Hardaway en finale. Les Rockets réalisent ainsi un improbable back-to-back, qui fera dire au coach Rudy Tomjanovich cette phrase passée à la postérité :  « Ne sous-estimez jamais le cœur d’un champion ».

Le crépuscule des Dieux

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Hakeem maintient ce niveau de jeu durant les deux saisons suivantes, mais Houston, malgré l’arrivée de Charles Barkley, doit céder face aux franchises montantes à l’Ouest, notamment Seattle et Utah. Il connaît ensuite des pépins physiques, qui influeront nettement sur ses performances, avant de terminer sa carrière en 2002 après une dernière pige à Toronto. Ewing de son côté est lui aussi meurtri dans sa chair, son tendon d’Achille et ses genoux ne lui permettant pas de retrouver son lustre d’antan. Après la finale de 1999, il rempile une dernière saison dans le club de son cœur, New York, avant de finir sur deux années anecdotiques, à Seattle puis Orlando pour conclure en 2002, la même année qu’Hakeem. Son célèbre numéro 33 est retiré lors d’une émouvante cérémonie dans son jardin du Madison Square Garden en février 2003, quelques mois seulement après qu’Olajuwon ait reçu les mêmes honneurs à Houston (le 34 de « The Dream » est retiré en novembre 2002).

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Avec le départ en retraite de ces deux géants (dans tous les sens du terme) des parquets, c’est une page de l’histoire du basket qui se tourne. Durant près de vingt ans, Patrick Ewing et Hakeem Olajuwon ont marqué de leur empreinte leur franchise, la NBA, le jeu. Ces deux joueurs d’exception, aux destinées étrangement similaires, nous auront offert des moments de basketball uniques, qui resteront gravés dans les mémoires. Ils auront tout gagné ou presque; il manquera toujours à Ewing cette bague de champion, qui donnera à sa carrière cette image de quête inachevée… Continuellement barré par des équipes plus complètes (il n’a jamais eu à ses côtés de McHale, Parish, Pippen, Rodman ou Drexler), il passe à côté de sa meilleure chance en 1994, battu par Olajuwon. Les propos de Michael Jordan à son égard ne valent certes pas une bague, mais donnent une idée des qualités et de l’aura de ce joueur : « Il a le cœur d’un champion. Quand vous pensez à New York, vous pensez à Patrick Ewing. Il est venu et à insufflé un nouveau souffle de vie à cette ville ».

Déjà récompensés par les honneurs en 1996 en étant nommés parmi les cinquante meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA (lors d’une cérémonie fêtant le 50ème anniversaire de la ligue), ils viennent, nouveau clin d’œil du destin, de faire leur entrée conjointe, le 4 septembre 2008, au Hall of Fame. Désormais réunis pour l’éternité, their legend will never die

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Vidéos

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Top 13 Ewing

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Best of Ewing

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Top 10 Olajuwon

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Best of Olajuwon

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Palmarès

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Hakeem Olajuwon : NBA champion (1994, ‘95); NBA Finals MVP (1994, ‘95); NBA MVP (1994); Defensive Player of Year (1993, ‘94); All-NBA First Team (1987, ‘88, ‘89, ‘93, ‘94, ‘97); All-NBA Second Team (’86, ‘90, ‘96); Third Team (1991, ‘95, ‘99); All-Defensive First Team (’87, ‘88, ‘90, ‘93, ‘94); 12-time All-Star; Olympic gold medalist (1996); One of 50 Greatest Players in NBA History (1996); NBA Hall of Fame (2008)
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Patrick Ewing : NBA Rookie of the Year (1986); All-NBA First Team (1990); All-NBA Second Team (1988, ‘89, ‘91, ‘92, ‘93, ‘97); NBA All-Defensive Second Team (1988, ‘89, ‘92); 11-time All-Star; One of 50 Greatest Players in NBA History (1996); Two-time Olympic gold medalist (1984, ‘92); NBA Hall of Fame (2008)

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