L’OL en mauvaise posture ?

Les temps sont durs pour l'Ol de Cris et Toulalan

Les temps sont durs pour l'Ol de Cris et Toulalan

Le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions aura lieu vendredi à Nyon (Suisse). Quel que soit l’adversaire, ce sera un gros morceau pour Lyon.

On s’y habituerait presque. La présence des Lyonnais dans le gotha des seize meilleures équipes continentales n’étonne plus personne. Une vraie performance en soi. Pourtant, à l’heure de connaître son adversaire, la confiance ne transpire pas dans les rangs de l’OL. Deuxièmes de leur groupe derrière la Fiorentina, les hommes de Jean-Michel Aulas s’apprêtent à affronter un ténor européen, dans une confrontation où ils ne partiront pas favoris.

Un adversaire idéal ?

Si Lyon avait le loisir de décider de son opposant, le choix serait cornélien. Le chapeau réunissant les vainqueurs de groupes lors de la première phase n’a pas été aussi relevé depuis bien longtemps. Avec Bordeaux, que les Lyonnais ne peuvent affronter, il réunit trois clubs espagnols, et trois formations anglaises. Autant dire ce qui se fait de mieux en matière de football sur le vieux continent actuellement.

Le FC Barcelone, champion d’Europe en titre, et Manchester United, vainqueur du titre suprême en 2008, se sont déjà mis sur la route de l’OL ces deux dernières années. Pour le même résultat, une élimination des plus logiques.
Chelsea est l’équipe en forme de ce début de saison outre-manche. Avec Carlo Ancelotti aux baguettes et un Didier Drogba retrouvé, les Londoniens possèdent une puissance de feu phénoménale. Le Réal Madrid et sa constellation d’étoiles ont encore parfois des difficultés à développer un jeu collectif digne de leur standing, mais le talent seul des individualités suffit encore à faire la différence. Les Marseillais sont bien placés pour en parler.

Restent les cas Arsenal et Séville, qui apparaissent, dans l’absolu, comme les tirages les plus accessibles sur le papier. Les troupes d’Arsène Wenger, distancées en championnat, se sont aisément extirpées d’une poule largement abordable. Depuis, ils ont perdu leur atout offensif numéro un, le néerlandais Robin Van Persie, blessé pour plusieurs mois. Beaucoup d’éléments de l’équipe sont en outre encore très inexpérimentés, mais plein de promesses. Les Gunners restent, quoi qu’il en soit, une référence au haut niveau. Le FC Séville recueille pour les moments les suffrages à l’évocation d’un « meilleur tirage » hypothétique. Certains affirment même ouvertement leur préférence, comme Anthony Réveillère ou Miralem Pjanic, qui déclare : « Si je devais choisir, je dirais Séville ».  Ils auraient pourtant tort de sous-estimer les Andalous, actuellement quatrièmes de la Liga, une formation qui peut se révéler très dangereuse. Avec une défense solide emmenée par les Français Sébastien Squilacci et Julien Escudé, un milieu de terrain homogène (Zokora, Navas, Renato et Perroti) capable d’alimenter en ballons les deux flèches Luis Fabiano et Kanouté, le FC Séville fait figure d’épouvantail de la compétition, à l’image du Villareal des saisons précédentes. La partie s’annonce ainsi compliquée pour l’OL.

Une équipe en proie au doute

La régularité des Gones en phase finale de la Ligue des Champions impressionne. Pour autant, l’OL n’a jamais été à la hauteur de ses ambitions à ce stade de la compétition, en ne parvenant pas à dépasser le stade des quarts de finale. Ce, malgré des confrontations où ils se présentaient comme favoris. Les images des éliminations contre le PSV Eindhoven (1/4 finale, 2005), le Milan AC (1/4 finale, 2006) où l’AS Rome (1/8 finale, 2007), hantent encore aujourd’hui les têtes rhodaniennes. Depuis, Lyon a semblé baisser le pied sur la scène européenne. En 2008 et 2009, ils n’ont pu faire illusion, étant sortis par Manchester et Barcelone, futurs lauréats. L’effectif a également subi des changements majeurs : des cadres sont partis (Essien, Diarra, Juninho), et n’ont pas encore trouvé de remplaçants ayant leur influx au sein du groupe.

Aujourd’hui, et malgré les déclarations de Jean-Michel Aulas, qui affirme que son club a été victime de « critiques injustes et déplacées », et qu’il n’est pas question de parler de « crise », le constat est le suivant : l’OL ne fait plus peur. Ayant perdu leur titre l’an dernier, mal embarqués cette année en championnat, peu inspirés dans le jeu, les doutes entourent l’institution lyonnaise. Il faudra pourtant sortir le grand jeu pour espérer passer en quarts de finale. Au risque de subir une nouvelle désillusion dans la compétition reine.

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