Preview : L’Est se densifie

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Les Penguins de Letang seront encore les favoris de la saison à l'Est.

C’est reparti pour un tour ! La saison 2013-2014 de NHL s’annonce particulièrement explosive du côté des patinoires nord-américaines. Slapshot se propose de dresser un premier aperçu des forces en présence, en commençant par une Conférence Est densifiée où la bataille promet d’être âpre et indécise, jeu du réalignement oblige.

Le favori : Pittsburgh Penguins

Sans surprise, les Penguins s’apprêtent à entamer les hostilités avec le statut de favoris en puissance. Toutefois, la pression sera palpable sur les épaules de Sidney Crosby and co. Et pour cause. Depuis le titre décroché en 2009, Pittsburgh enchaîne les désillusions. Malgré des saisons régulières plus que probantes, les échecs en séries se suivent et se ressemblent. Le dernier en date, un sweep encaissé face à Boston en finale de conférence, va être délicat à digérer. Il reste que la franchise pennsylvanienne dispose toujours d’une force de frappe unique et a misé sur la stabilité pour essayer de rebondir. Dan Bylsma a été reconduit sur le banc, les cadres que sont Sidney Crosby, Evgeni Malkin et Kris Letang n’ont pas bougé et la profondeur d’effectif reste intéressante, avec notamment le retour de Rob Scuderi pour densifier l’arrière-garde. La grosse interrogation réside dans les performances d’un Marc-André Fleury qui a indéniablement perdu de sa superbe et pourrait rapidement être poussé vers la sortie. Le GM de l’équipe, Ray Shero, sait quoi qu’il en soit qu’il joue très gros cette saison. En cas de nouvelle faillite, une page pourrait se tourner du côté de la « Steel City ».

L’outsider : Boston Bruins

Impossible d’évoquer la course aux sommets à l’Est sans faire mention de Boston. Ayant trouvé une réelle régularité dans l’excellence ces dernières saisons, les Bruins ont été proches d’ajouter une deuxième Coupe Stanley en trois ans à leur palmarès en mai dernier, échouant de peu face à Chicago en finale. Se reposant sur un groupe solide, rugueux mais également talentueux, subtil mélange entre vétérans rompus aux joutes du haut-niveau (Zdeno Chara, Patrice Bergeron, Jarome Iginla) et joueurs capables de créer des différences à tout moment (David Krejci, Milan Lucic, Brad Marchand, Loui Eriksson), l’équipe du Massachusetts semble taillée pour aller loin cette année. Si Tuukka Rask, récemment prolongé pour huit saisons avec un contrat de 56 millions de dollars à la clé, parvient à tenir la cadence entre les poteaux, les Bruins peuvent incontestablement se projeter vers un printemps radieux.

A confirmer : Toronto Maple Leafs

Après neuf longues années d’absence, les Maple Leafs sont enfin parvenus à retrouver le haut de l’affiche et les play-offs la saison passée. Aujourd’hui, l’heure est à la confirmation pour la mythique franchise canadienne qui se doit d’enchaîner sur un nouvel exercice probant pour espérer enclencher un cycle vertueux. Passé tout proche d’une performance de choix au premier tour des séries face à Boston (défaite 3-4 dans un final improbable), Toronto aborde la reprise avec ambition et détermination. L’addition de David Clarkson devrait apporter encore plus de punch à une offensive emmenée par un Phil Kessel prouvant qu’il a bien l’étoffe d’un franchise player alors que le prometteur Cody Franson sera attendu pour prendre encore plus d’épaisseur en défense. Toutefois, des zones d’ombre subsistent (potentiel réel de Nazem Kadri, homogénéité de l’escouade défensive etc.) et l’arrivée de Jonathan Bernier sonne quelque peu comme un désaveu pour un James Reimer qui avait pourtant fait le métier dans les buts la saison dernière. La cohabitation et les performances des deux gardiens seront assurément l’une des clés du succès pour des Canadiens qui n’auront pas vraiment de marge de manœuvre.

Le point d’interrogation : Philadelphia Flyers

L’opération rédemption est en cours du côté de Philadelphia. Restant sur un exercice désastreux, les Flyers, qui n’ont pas été épargnés par les blessures, se doivent de relever la tête. Le talent est présent au sein d’une attaque menée par Claude Giroux et l’arrivée de Vincent Lecavalier, après treize années passées à Tampa Bay, sonne comme un pari audacieux pour combler le départ de Danny Brière. Dans les buts, exit Ilya Bryzgalov, qui a été au final un énorme flop, et place à un Steve Mason qui n’a pas confirmé depuis son Calder en 2009. L’ancien gardien de Colombus sera secondé par le fantasque Ray Emery, déjà passé par la maison, efficace l’an dernier à Chicago mais capable du meilleur comme du pire. Le patron de la franchise, Paul Holmgren, qui doit faire face à des soucis au niveau du salary cap et l’entraîneur, Peter Laviolette, vont sans nul doute jouer leur avenir lors des prochains mois.

Le baromètre :

Cinq étoiles : Pittsburgh Penguins, Boston Bruins
Quatre étoiles : Detroit Red Wings, New York Rangers
Trois étoiles : Toronto Maple Leafs, Montreal Canadiens, Washington Capitals, Ottawa Senators, Philadelphia Flyers
Deux étoiles : New Jersey Devils, Carolina Hurricanes, Tampa Bay Lightning, Colombus Blue Jackets, New York Islanders
Une étoile : Florida Panthers, Buffalo Sabres

Article paru dans le Slaphsot Mag n°68

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