Tarasenko, étoile montante

Tarasenko

Vladimir Tarasenko se positionne comme l'un des favoris au titre de Rookie de l'année. (Chris Lee-St Louis Post)

Il est l’une des belles révélations du début de saison en NHL. A 21 ans, Vladimir Tarasenko n’a pas mis longtemps à prendre ses marques dans la cour des grands et s’est déjà imposé comme une arme offensive privilégiée dans la rotation des Saint-Louis Blues. L’ailier russe vient logiquement d’être élu rookie du mois de janvier, signant peut-être là le début d’une belle histoire sur les glaces nord-américaines.

Des débuts fracassants. Le 19 janvier, date de reprise de la NHL après le lock-out, Vladimir Tarasenko fête son baptême du feu dans la grande Ligue face à Detroit. Durant le premier tiers, le jeune Russe parvient à s’offrir un break et remporte son duel avec Jimmy Howard, trouvant le chemin des filets sur le premier tir de sa carrière nord-américaine. Il remet le couvert au cours de la deuxième période en concluant victorieusement un festival initié à la ligne bleue. Saint-Louis dynamite les Red Wings (6-0) et Tarasenko est élu homme du match. Sans complexe, le rookie s’est déjà mis dans la poche son nouveau public, ses coéquipiers et la direction des Blues qui l’avait repêché au 16ème rang de la Draft 2010.

Impact immédiat

Classés parmi les prospects les plus doués de sa génération, l’ailier droit représente à l’époque un pari pour les décideurs de la NHL en raison du fait qu’il évolue alors dans les rangs de la rivale KHL, ce type de joueurs se révélant parfois difficiles à attirer en Amérique du Nord. Le GM de Saint-Louis, Doug Armstrong, décide malgré tout d’échanger David Runblad, choix de premier tour en 2009, aux Senators afin d’obtenir la possibilité de miser sur Tarasenko. Il devra attendre trois ans avant de voir le jeune prodige rejoindre le Missouri. Pendant ce temps, Vladimir fait ses classes au HC Sibir Novossibirsk, sous les ordres de son père Andrei, ancien international, avant de porter les couleurs du SKA Saint Pétersbourg où, durant le lock-out, il poste une moyenne d’un point par match sur la même ligne qu’Ilya Kovalchuk.

Nanti d’une réelle expérience du haut-niveau, le capitaine de la sélection russe championne du monde junior en 2011 affiche ainsi d’emblée une maturité certaine dans son approche du jeu en NHL. Son impact est immédiat et se trouve cristallisé dans sa fiche statistiques, lui qui a inscrit cinq buts agrémentés de cinq assistances en douze rencontres pour une moyenne de moins de 15 minutes passées sur la glace par match. Des performances de choix lui valant les éloges de ses comparses, à commencer par TJ Oshie. « C’est un super joueur. Je l’ai dit et je le répéterai encore, a déclaré le centre américain selon Foxsports.com. Il cherche en permanence à marquer et je n’ai jamais vu un joueur aussi obsédé par le but. »

Fedorov : « Il sera une grande star »

Vladimir Tarasenko affiche en effet toute toute la panoplie de l’ailier moderne. Doté d’un wrist shot dévastateur, le Russe est également un patineur hors-pair et dispose de mains remplies de talent. Garçon au physique très solide (1,84m, 92 kilos), celui que l’ont surnomme « The Russian Tank » fait le bonheur de son entraîneur, Ken Hitchcock, qui loue au-delà de ses qualités de finisseur sa vision du jeu, une implication égale dans les trois zones de la glace et un caractère approprié à son épanouissement. « Il est un retour aux joueurs des années 1970 et 1980 avec son respect des vétérans, son respect du jeu, son respect dans l’approche. Cela va l’aider à réaliser une carrière intelligente », a confessé le coach selon CBC.

Pur produit de l’école de l’Est, Tarasenko reste encore en phase d’apprentissage et doit s’attendre à vivre des « moments plus difficiles », ainsi que le mentionne Hitchcock. Ses quatre dernières sorties assorties de fiches blanches en sont la preuve. Ce passage à vide ne saurait toutefois éclipser des débuts pour le moins encourageants et ayant impressionné l’emblématique Sergei Fedorov qui s’est enthousiasmé dans les colonnes du Windsor Star : « Je suis vraiment heureux pour lui. Je pensais qu’il était peut-être trop jeune et que la marche serait trop haute pour lui, mais il joue si bien ! Il sera une grande star ». Et si la Russie tenait là le successeur désigné de Pavel Bure ?

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